mardi 17 février 2009

Communication exolingue, cours du 17 février 2009

RAL : recherche en acquisition des langues.
-formaliste
-fonctionnaliste

Formaliste= je m’intéresse à la forme. Il n’a pas acquis telle forme= l’imparfait.
Fonctionnaliste= mise en lien de la forme avec la fonction. Par exemple, il est difficile de faire comprendre quand utiliser le passé composé. Même si l’apprenant connaît très bien toutes ses formes…//communicationnel


Traitement des données qui va évoluer lors de l’acquisition.
A partir des années 80, premiers travaux sur l’acquisition :

-Fin années 70/début 80 : projet ZIZA. Concerne l’acquisition de l’allemand par des travailleurs immigrés. On a d’abord fait une étude transversale (synchronique) puis une étude longitudinale (diachronique).
Etude longitudinale permet de voir le développement de l’acquisition.
On a pu dégager 5 étapes ou stades :
-SVO : sujet-verbe-objet.
-L’adverbe en début d’énoncé
-Séparation des composantes fléchies et non fléchies du verbe (=conjuguées non conjuguées)
-Inversion du sujet
-construction de sujet plus complexes et apparition des subordonnées.

Au niveau synchronique, la langue de l’apprenant montre une systématicité propre. Au niveau diachronique, les apprenants passent par les mêmes stades quelque soit leur langue source.
ZIZA : acquisition d’une seconde langue par des apprenants immigrés.

-Ensuite un second projet : le projet ESF (Fondation Européenne de la Science)



Un très gros projet.
Même langue cible avec langues sources différentes.
Même langue sources avec langues cibles différentes.
On cherchait à définir les moyens de temps et d’espace ;
-le développement du lexique
-les phénomènes de malentendu et de compréhension
-les phénomènes de rétroaction dans les évènements

3 stades :
-variété pré-basique
-variété basique ou lecte de base
-variété post-basique

Pré-basique=
Un vocabulaire très restreint, l’apprenant va juxtaposer des lexèmes. Production très dépendante du contexte. Pas de morphologie verbale.
Ex= on présente au sujet un film et on lui demande de décrire une scène+ un objet dans l’espace.
Les apprenants vont pour décrire dire stylo, table, sans structuration autre que cette juxtaposition.

Apparition d’une morphologie extrêmement limitée.
Structure du discours qui va fonctionner selon le topic-focus
Topic : ce dont ce je parle
Focus : information sur ce dont je parle (pas sûr)
Ex=moi conduire voit
A ce stade de l’acquisition est observable le phénomène de fossilisation= un arrêt du développement de l’acquisition
Structuration du discours et lexique qui peuvent suffire à remplier des objectifs de communication rudimentaire, ce qui explique fossilisation.

La variété post-basique :
Complexité dans la morphologie verbale. Apparition de la subordination. Discours de plus en plus complexe.

-Le projet Interfa
//Suède
Propose un continuum d’acquisition avec 5 stades différents :
-pré-basique//ESF (organisation nominale uniquement puis topic-focus)
-basique//ESF
-correspond à différentes stades post basiques : on observe un continuum, un développement des classes fermées (classes ouvertes/fermes// classes lexicales/grammaticales). Le lexique (classe ouverte) continue à se développer.
-les lectes avancés : systématisation de la morphologie flexionnelle et développement d’énoncés plus complexes
-le niveau casinatif : maîtrise de la grammaire mais on va observer des différences dans l’organisation discursive.

-La phase suivante du proet ESF : Projet Structure du Lecte des apprenants.
//Klein et Perduc 97
//Watorek 98
//Perduc 2000
Différentes langues sources/ cibles pour voir comment les connaissances ( ?) des apprenants évoluent et selon quels facteurs
Deux axes de recherche : l’organisation du discours et les particules/phénomènes de portée.
Ex : Pierre au moins a apporté un gâteau
Au moins, Pierre a apporté un gâteau.
Pierre a apporté un gâteau au moins.
Place de au moins varie :
« au moins » porte dans 1 sur Pierre
Dans 2 ?
Dans 3 sur gâteau.
On appelle ça en anglais le « scope » : quel élément va changer l’aspect sémantique, le sens que ce mot apporte dans la phrase. Ces particules de portées se retrouvent souvent en français avec les adverbes.

Les facteurs qui déterminent les processus d’acquisition :
Klein W. (1989), L’acquisition d’une langue étrangère, Armand Colin, Paris
Propose trois ensembles de facteurs qui vont déterminer le processus d’acquisition et le niveau qu’il a atteint.
-la pulsion à apprendre
-la disposition cognitive et la capacité linguistique
-l’accès à la langue

La pulsion :
Deux types de motivation à apprendre une langue :
1) la motivation sociale ou intégrative (pour le travail…)
2) la motivation instrumentale (ma motivation à communiquer avec les natifs)
+les attitudes (face à la langue et à l’apprentissage de cette langue) : quelles sont les représentations de cette langue et de son apprentissage ?
//réticence de certains parents d’envoyer leurs enfants en classe d’allemand.
Représentation : image que je rattache à quelque chose mais qui va être évolutif
Stéréotype : image que je rattache mais qui reste figé.
Langue et identité sont liées. Je peux avoir peur d’apprendre une autre langue à cause d’une peur à perdre mon identité.

La dispo cognitive et la cap. ling
Mon acquisition dépend aussi de mes capacités à apprendre cette langue et à mon inter langue qui contribue à me faciliter la mise en place de certaines stratégies.

L’input+ possibilité de communiquer en L.C. : l’accès à la langue

La langue à laquelle je vais être exposé ne va pas forcément être la langue normée. Il va y avoir adaptation des deux sujets.
Le natif va mettre en place un xenolecte= il va adapter sa langue pour que l’intercompréhension soit maximale. Par exemple, au niveau phonologique on articule, on ralentit notre débit et on met des pauses qu’on ne mettrait pas si on parlait avec un autre natif.
Au niveau morphologique : (morphologie= comment les mots sont organisés en morphème) utilisation des formes les plus simples, j’évite d’utiliser le subjonctif, les adverbes…
Au niveau syntaxique : des phrases simples, éviter d’avoir recourt à des phrases trop complexes.
Au niveau du lexique : j’ai recours aux mots les plus fréquents ou les plus simples, ainsi qu’à des périphrases pour revenir sur mes propos.


Je vais faire tout cela en fonction des compétences que je prête à mon interlocteur. Mais ces hypothèses peuvent être fausses dans certains cas.
Possibilité de communiquer qui va permettre d’évoluer dans son acquisition.
Le non-natif va confronter sa production et celles de ces interlocuteurs plus compétents (natifs) pour faire évoluer sa propre langue en vérifiant si les hypothèses qu’il a pu émettre sont vraies ou non, en faisant évoluer son inter-langue.

Comment communiquer lorsqu’on ignore la langue de l’autre.

Reçu
//François Grosjean, Le bilinguisme et le biculturalisme
//De Pietro (lire pour le 24 février, repérer les notions+les définitions…)

Opposition langue/discours
//Saussure
Discours=langue en contexte
Langue= système, code
//Dictionnaire de Cucq (pratique pour revoir certaines notions de base)

//texte 21 dans bibliographie
Porquet a utilisé « exolingue » comme «celle qui s’établit entre individu ne disposant pas d’une L1 commune ». S’oppose à la notion de pendolingue.
Difficulté de délimiter dans certains cas l’exolingue de l’indolingue.
Les participants ne peuvent ou ne veulent communiquer dans une langue maternelle commune. Soit parce qu’ils n’ont pas de langue maternelle commune, soit parce qu’ils choisissent de communiquer autrement.
Les participants sont conscients de cet état de fait, notamment de la dissymétrie de leurs compétences. La communication exolingue est structurée pragmatiquement et formellement de cet état de fait.

Bifocalisation>Bonge P.
Focalisation sur le contenu et sur la forme.
Les séquences latérales : quand je parle à quelqu’un qui n’est pas natif, ce dernier quand il n’est pas sûr va peut-être faire une intonation montante pour montrer qu’il ne comprend pas. (paraverbal)
Modification du comportement en fonction de stratégie de communication.


Les typologies de communication exolingue :
-Les langues dont dispose le locuteur et le degré de maîtrise
-Le milieu de l’interaction (dans quel contexte sociolinguistique ?)
-Le cadre situationnel de l’interaction
-les types d’interaction
-le contenu de l’interaction

Dernier point : le lien entre interlangue, acquisition et exolingue à travers la relation d’échange des interlocuteurs.
Ces représentations vont déterminer un choix de conduite de langage
+ Voir comment se fait la gestion du discours selon la situation selon son déroulement et selon comment s’adaptent les locuteurs et font se développer l’interaction.
Comment un interlocuteur non natif apprend en communiquant. Les deux interlocuteurs sont conscients de cet état de fait et vont mettre ne place des relations parallèles.

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